Le cannabis et le Dronabinol, grâce à leur large spectre d’applications thérapeutiques, peuvent être bénéfiques pour traiter une multitude de maladies et de symptômes. Bien que divers médicaments efficaces pour le traitement de nombreuses indications soient déjà disponibles aujourd’hui, ils ne soulagent pas toujours suffisamment l’ensemble des patients et provoquent parfois des effets secondaires indésirables, voire inacceptables.
Par exemple, nous avons à notre disposition des analgésiques très puissants, comme l’aspirine ou la novalgine, mais que de nombreux patients ne tolèrent plus à cause des troubles digestifs qu’ils provoquent. De même, chez certaines personnes, les opiacés (par exemple la morphine) provoquent des nausées, voire une forte constipation, tandis que chez d’autres, les analgésiques courants ou d’autres pratiques comme le TENS (électro-neurostimulation transcutanée) ou l’acupuncture, ne permettent pas d’obtenir des résultats suffisants.
Il en va de même pour de nombreuses autres maladies et médicaments. Le cannabis ne soulage pas dans tous les cas. De nombreux patients pensaient que les préparations à base de cannabis seraient leur médicament de la dernière chance et sont ensuite déçus en s’apercevant que l’effet attendu n’est pas obtenu ou bien que des effets indésirables apparaissent. Néanmoins, beaucoup d’exemples ont démontré que le cannabis et le Dronabinol représentent bien parfois cette dernière chance et que les principes actifs agissent efficacement tout en étant souvent parfaitement bien tolérés par beaucoup de patients.
Les produits issus du cannabis peuvent souvent être associés efficacement à d’autres médicaments afin de réduire le dosage de ceux-ci. Par exemple, le Dronabinol et les opiacés sont complémentaires en ce qui concerne leurs propriétés analgé-siques. De plus, le Dronabinol atténue les nausées provoquées par les opiacés. Il est également possible de réduire le dosage des ces derniers afin de diminuer leur action constipante. C’est ce qu’ont décrit en 2003 le Dr Mary Lynch et ses collaborateurs de l’université de Halifax (Canada) dans une revue spécialisée. L’article relate le cas de 3 patients souffrant de douleurs chroniques (sclérose en plaques, neuropathies associées à une infection VIH, douleurs au dos et aux jambes suite à un accident) et qui ont pu réduire significativement le dosage de leurs préparations à base d’opiacés en fumant du cannabis (Lynch, 2003). Le patient souffrant de neuropathies liées à une infection VIH prenait une préparation de morphine à durée d’action prolongée à un dosage élevé de 360 mg par jour. Au bout de quatre mois, à compter du début de l’association avec le cannabis, il a réduit les doses de moitié, et au bout de cinq mois supplémentaires, il a entièrement arrêté son traitement aux opiacés.
D’autres médicaments se laissent moins bien combiner avec le cannabis. Ils sont traités en détail dans le chapitre Interactions du cannabis avec d’autres médicaments. Toutefois, des effets secondaires dangereux pour la santé, voire pour la vie, comme ceux décrits pour de nombreux autres médicaments, comme par exemple le Viagra® utilisé dans les dysfonctions érectiles, n’ont jamais été rapportés pour les produits issus du cannabis.
Voici les applications thérapeutiques possibles du cannabis et du Dronabinol pour les affections et les symptômes suivants :
- Nausées et vomissements : effets secondaires liés à une chimiothérapie contre le cancer, VIH/sida, hépatite C, vomissements de la grossesse, nausées causées par la migraine.
- Pertes de l’appétit et amaigrissements : VIH/sida, cancers avancés, hépatite C.
- Spasticité, crampes et durcissements musculaires : sclérose en plaques, paraplégie, sclérose latérale amyotrophique, spasti-cité après une attaque cérébrale, céphalée (tension artérielle), maux de têtes induits par des tensions, hernies discales, lumbagos.
- Troubles du mouvement : syndrome de Gilles de la Tourette, dystonie musculaire, dyskinésie induite par lévodopa, dyski-nésie tardive, maladie de Parkinson, tremblements.
- Douleurs : migraine, céphalée vasculaire de Horton, douleurs du membre fantôme, névralgie, règles douloureuses, paresthésie (picotement, fourmillement, douleur cuisante), douleurs induites par le diabète ou le sida, hyperalgésie (sensibilité excessive à la douleur), crampe musculaire, arthrose, arthrite, colite ulcéreuse, impatience des jambes, fibromyalgie.
- Allergies, démangeaisons et inflammations : asthme, arthrite, colite ulcéreuse, maladie de Crohn, allergies aux poussières domestiques, rhume des foins, forte démangeaison induite par une maladie du foie, neurodermite, pyrexie.
- Maladies psychiatriques : dépression, anxiété, troubles bipolaires (maniaco-dépressions), troubles de stress post-traumatique, hyperactivité (TDAH), impuissance, dépendance à l’alcool, aux opiacés ou aux somnifères, insomnie, troubles du comportement (signes de la maladie d’Alzheimer).
- Troubles gastro-intestinaux : gastrite, colite ulcéreuse, maladie de Crohn, entérite.
- Troubles de la pression intraoculaire : glaucome.
- Troubles auditifs, vertiges et perte d’équilibre : acouphènes, nystagmus, maladie de Ménière.
- Asthme et troubles respiratoires.
- Épilepsie.
- Hoquet.
- Accouchement : stimulateur des contractions.
Les effets du cannabis et du Dronabinol s’appliquent très souvent à plusieurs symptômes d’une seule maladie, comme l’a rapporté en 1998 l’Institut de Médecine des États-Unis suite à une étude d’envergure conduite sur les effets de la marijuana : « Dans tous les cas où une multitude de symptômes apparaissent, il est possible qu’une association avec les propriétés actives du THC puisse créer l’interaction thérapeutique recherchée. Par exemple, des personnes amaigries atteintes du sida pourraient profiter d’un traitement qui agirait à la fois sur leurs angoisses, douleurs et nausées et qui serait en même temps stimulateur de l’appétit ».
Il existe de nombreuses publications scientifiques pour chaque maladie. UFCMed souhaite construire une base de donnée exhaustive pour rassembler toutes les publications scientifiques de chaque maladie, ainsi que des témoignages de patient. Pour cela, nous sommes en train de créer une page par maladie. Voici la liste (toutes les pages ne sont pas encore créées)
- Maladies psychiatriques
- Dépression
- Angoisses et troubles de stress post-traumatiques
- Psychoses affectives, dépressions endogènes et troubles bipolaires
- Troubles du comportement liés à la maladie d’Alzheimer
- Autisme
- Impuissance sexuelle et dysfonction érectile
- Troubles du sommeil et insomnies
- Accoutumance à l’alcool, aux opiacés et aux somnifères
- Maladies neuropsychiatriques
- Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité (TDAH)
- Trouble Obsessif Compulsif (TOC), pensées, impulsions et tendances impératives
- Syndrome de Gilles de la Tourette
- Maladies neurologiques
- Spasticité, sclérose en plaques et paraplégie
- Troubles de la motricité liés à une hyperkinésie
- Tics
- Tremblements
- Dystonies
- Dyskinésie tardive
- Myoclonie
- Chorées
- Maladie de Parkinson
- Epilepsie
- Douleurs physiques
- Céphalées
- Troubles gastro-intestinaux
- Ulcère gastroduodénal et brûlures de l’estomac
- Diarrhée
- Syndrome de l’intestin irritable
- Nausées et vomissements
- Autres maladies accompagnées de nausées
- Perte d’appétit et amaigrissement
- Cancers
- Chimiothérapie anticancéreuse
- Sida
- VIH/sida
- Maladie d’Alzheimer
- Inflammations et allergies
- Inflammations
- Allergies
- Démangeaisons
- Toux et asthme
- Asthme
- Toux
- Glaucome
- Diverses autres maladies
- Hoquet
- Nystagmus
- Acouphène (perception auditive anormale)
- Vision scotopique
- Aide à l’accouchement
- Cancers
- Sclérose latérale amyotrophique
- Hémodilution
- Lupus érythémateux multisystémique
- Ostéoporose
- Troubles respiratoires
- Accident vasculaire cérébral et traumatisme crânien
- Maladies cardio-vasculaires
Mon fils traumatisė crânien sévère suite à un accident de la route souffre de spasticité mon fils en souffre énormément mon fils ne parle pas mais ses cris muets sont pire sans voix
Le médecin. Où il était hospitalisé m’a parlé du cannabis en spray mais qu’il ne pouvait pas le prescrire que pour les scléroses en plaque alors je donne du baclophene et du tramadol c’est une auxiliaire de vie qui s’occupe de mon fils qui m’a parlé de votre site je veux bien adhérer à votre association pour que vous m’aidiez à pouvoir utiliser le cannabis thérapeutique en toute légalité merci d’avance pour toute information
Cordialement
Brigitte Senecal
Bonjour Brigitte,
En effet, le tramadol et le baclofène sont prescrits pour les spasmes suite à des lésions de la moelle épinière ou pour diminuer les spasmes de personnes atteintes de sclérose en plaque. Des tests avec du Dronabinol qui est un dérivé de synthèse du THC a été testé en spray sublingual chez des personnes atteintes de sclérose en plaque. Les chercheurs ont constaté qu’avec une dose de 30mg de THC par jour les patients avaient une diminutions des spasmes significative. L’étude est de 2003 et son auteur est Hagenbach. Voici le lien de cette étude http://www.nature.com/sc/journal/v45/n8/full/3101982a.html
Pour trouver plus d’information sur la spasticité, je vous suggère de consulter la page 74 du livre en ligne gratuit “Cannabis en Médecine”. Vous pouvez le télécharger ici : http://www.cannabis-med.org/french/cannabis_en_medecine.pdf
Dans ce livre vous trouverez des témoignages de personnes utilisant du cannabis à des fins médicales, mais également de plus amples informations sur les modes d’utilisation du cannabis.
Vous pouvez tenter l’utilisation de CBD qui est un cannabinoïde non psycho-actif qui peut calmer les inflammations liés aux spasmes. Vous trouverez des extraits de CBD sur ce site : http://www.alpha-cat.org/potency-tested-cbd-products/
Malheureusement, un accès légal en France n’est pas permis pour le moment sauf pour le Sativex réservé pour la sclérose en plaque. Si vous habitez en France et non loin de la frontière allemande nous pourrions vous rediriger vers des spécialistes. Si malheureusement ce n’est pas le cas, nous ne pouvons pas vous garantir cette accès au cannabis de manière légale. Cependant, il existe des sites internet britannique, allemand, hollandais et autres pays qui vendent des extraits de cannabis pour l’usage thérapeutique. Nous pouvons vous rediriger sur ces plateformes si vous le désirez.
Cependant, je me permet de vous rappeler que si vous décidez de vous procurer du cannabis même dans un cadre thérapeutique, son achat et sa consommation restent illégale en France… En aucun cas l’UFCM ne pourra être portée pour responsable.
Je vous prie de nous excuser pour le délais de réponse.
Bien à vous,
Jacques
Bonjour, comment consommer le CBD pour diminuer la pression oculaire?
Bonjour,
N’étant ni médecin ni pharmacien, voici les recommandations sur les produits CBD : pour la prise de l’huile de CBD c’est généralement 2 à 3 gouttes (allant jusqu’à 10 gouttes par prise) sous la langue 2 à 3 fois par jour. Pour la prise des capsules de CBD c’est généralement 1 capsule pendant les repas 2 à 3 fois par jour.